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Le bouclier de Tchernobyl
Galerie de l’affliction (1986-1997)
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Edition spéciale du journal des organisations sociales des Invalides et des Liquidateurs victimes de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl
Avril 1997
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Puisse la bougie du souvenir ne pas s’éteindre !
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Encore un an de passé et c’est déjà la onzième année depuis la catastrophe de Tchernobyl. Mais le temps peut-il effacer de notre mémoire les évènements, héoïques et tragiques à la fois de cette époque. Et comment oublier nos camarades qui participèrent à la liquidation conséquente à l’explosion du réacteur nucléaire et qui nous ont quitté définitivement. La mort, c’est un fait, rend égaux tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, personne n’en doute plus. La preuve incontestable en est la liste affligeante de nos camarades, nous ayant abandonnés et qui continuent de partir. Leur nombre croît sans cesse et aujourd’hui, pour la seule ville de Moscou, atteint presque cinq cents personnes. Dans l’existence, dans cette mêlée tchernobylienne, effrayante par ses conséquences, tous étaient égaux pareillement, indépendamment du grade et du rang, du degré d’étude, des mérites antérieurs et de la quantité de leurs médailles. Chacun, avec honnêteté, désintéressement, abnégation, marchait dans la même ornière. Et c’est pourquoi, dans notre « Galerie de l’affliction », tous sont sur le même rang. Seul l’ordre alphabétique, inoffensif, a présidé à cette édification attristante. L’année passée, « les. Mensonges sur Tchernobyl » ont lancé la « galerie » en enparlant dans leur journal afin que nous n’oublions pas les beaux visages de nos camarades, de nos compagnons,afin qu’une fois encore nous les regardions dans les yeux et disions : « nous nous souvenons, nous nous souviendrons ». « Galerie » sort dans chaque numéro de notre journal et, maintenant, pour la deuxième fois, en édition séparée. Mais, comment ne pas avouer tristement que dans ces pages funèbres,sont loin d’être tous rassemblés les chers visages des Tchernobyliens qui nous ont quittés. Désormais, nous continuerons le travail. Et, pour que la bougie du souvenir ne s’éteigne pas, nous demandons aux veuves, aux enfants, aux parents, aux amis de ceux qui sont morts, de nous aider, d’envoyer des phgotographies. Nous espérons que la Russie n’oubliera pas ses fils et ses filles dévoués. Quant à nous, grande fraternité des liquidateurs, victimes de la catastrophe de Tchernobyl, nous nous souviendrons toujours de leur exploit sans pareil par eux accompli. Vadim Korasstilev Président de l’organisation sociale des Invalides de Tchernobyl « Les bouclier de Tchernobyl » Directeur-adjoint : Mrooitch
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"les liquidateurs" - avril 1997 - page 1 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 2 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 3 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 4 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 5 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 6 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 7 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 8 |
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"les liquidateurs" - avril 1997 - page 10 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 11 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 12 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 14 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 15 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 16 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 17 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 18 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 19 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 20 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 21 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 22 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 23 |
"les liquidateurs" - avril 1997 - page 24 |
Chers amis, de l’association « Le bouclier de Tchernobyl »Votre organisation sociale et votre journal vous adressent une demande d’importance. Voici deux ans que nous rassemblons les portraits de nos camarades décédés. Et c’est avec un immense regret que nous voyons s’allonger la liste affligeante. Nous avons bien la photographie de beaucoup d’entre ceux qui nous quittèrent plus tôt, mais nous n’avons pas tout encore. Veuves, enfants et petits-enfants, compagnons de Tchernobyl et plus simplement ceux qui ont travaillé et vécu à proximité, consultez vos albums de famille et adressez vos photos aux archives. Trouvez-les et envoyez-les. Personne ne doit être oublié.
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