Biofilmographie

 


 

WLADIMIR TCHERTKOFF, journaliste documentariste, est né en Serbie il y a 67 ans dans une famille de la vieille émigration russe. Ayant interrompu des études classiques à Paris, il épousa une sicilienne et s'est établi en Italie au début des années 60.

 

En 30 ans de collaboration, d'abord avec la RAI puis avec la Télévision de la Suisse italienne de Lugano, il a réalisé plus de 60 documentaires d'approfondissement, principalement sur des thèmes et des arguments sociaux, politiques, économiques, en s'intéressant à la description et à l'analyse des relations de pouvoir.

 

Première réalisation, "La lancée de l'automne" ("La spinta dell'autunno") : une reconstruction en 5 épisodes des évènements de l'automne chaud italien de 69. Filmé et monté avec la technique du "cinéma vérité", le programme a provoqué un incident politique avec la RAI contrôlée par la Démocratie chrétienne, qui a dû le transmettre sous la pression des syndicats, protagonistes de ces luttes sociales. Dans les mêmes mois, Tchertkoff a réalisé avec la même technique "Le ministre et les ouvriers" ("Il ministro e gli operai"), une chronique de la rencontre de Donat Cattin, ministre du Travail, avec les ouvriers de la Fiat-Mirafiori de Turin. "Le grand intérêt de ce documentaire, écrivit Morandini dans Il Giorno, consiste dans la manière avec laquelle il a été réalisé. Tchertkoff a su communiquer, comme dirait Richard Leacock, "le sentiment d'être là", en respectant le ministre et les ouvriers, en saisissant les aspects significatifs de l'événement, sans le contrôler". 

Par la suite, la RAI a détruit l'ensemble du matériel filmé, environ 100.000 mètres de pellicule sonorisée, bien que des enseignants universitaires et quatre instituts de recherche l'aient demandé. Le professeur Gino Giugni, qui avait collaboré pendant l'automne avec Donat Cattin, écrivit : "La nouvelle de la destruction du matériel filmé de l'automne chaud par la Rai-tv a produit sur moi le même effet que si j'avais appris qu'un incendie criminel avait détruit un secteur entier des Archives d'État".

 

En 1974, "Mort au travail" ("Morte sul lavoro") a reçu le premier prix du Festival des courts métrages de Moscou.

 

Avec l'arrivée de la perestroïka, connaissant la langue russe, Tchertkoff a travaillé une douzaine de fois dans les territoires de l'ex Union Soviétique : en Russie, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan. Depuis 1990 il va régulièrement dans les territoires contaminés de Tchernobyl, où il a réalisé 4 documentaires. Le dernier, "Mensonges nucléaires", a été transmis par la TSI le 2 mai 2002.

 

 

Synopsis

"Mensonges nucléaires" révèle qu'au cœur de la civilisation occidentale, riche et technologiquement avancée, un crime scientifique programmé se perpétue depuis 16 ans sous de hautes responsabilités, dans l'indifférence générale et la désinformation. Un accord signé par deux agences de l'ONU, l'OMS et l'AIEA (promotrice de l'industrie nucléaire), condamnent sciemment des millions de cobayes humains à expérimenter dans leur corps des pathologies nouvelles dans le vaste laboratoire à ciel ouvert des territoires contaminés par Tchernobyl.