La quantification de l'erreur dans les estimations de risque  

 

Résume analytique de l'article [publié dans Energy and Environment   <http://www.llrc.org/health/subtopic/compendium_refs.htm

Augmentations de la leucémie chez  les enfants en bas âge au Pays de Galles et en Ecosse à la suite de Tchernobyl :  des données qui indiquent des erreurs dans les estimations de risque statutaires.

 Chris Busby, PhD Molly Scott Cato, MSc Aberystwyth, Wales: Green Audit. Occasional Papers No 98/2; June 1998  Publié en Energy and Environment Vol. 11 2000, No. 2 127-139

(L'application des facteurs de risque ICRP (Commission internationale de radioprotection)  aux taux de contamination connus de l’accident de Tchernobyl se traduit par des chiffres de leucémie 100 fois plus bas que la réalité.  Suite à Tchernobyl, des hausses importantes de leucémie infantile ont été observées en 5 pays.  )

 http://www.llrc.org/wobblyscience/subtopic/christopherrobinissayinghisprayers.htm >   (janvier 2001) 


 

   Après l'accident Tchernobyl  en avril 1986, la précipitation en Pays de Galles et en Ecosse a engendré une contamination radioactive quantifiable.  A l'aide des modèles de risque développés par l’ICRP et l'Office National Britannique de Radioprotection ce dernier déclara qu'aucune augmentation quantifiable de la leucémie n’était à prévoir, vus les niveaux d'irradiation qu’ils ont calculés à partir des mesures de la contamination. Cependant, des relevés, aussi bien des registres du cancer du Pays de Galles et de l'Ecosse, montrent une forte hausse des cas de leucémie infantile (0-1 ans)  pendant les 18 mois entre le 1er janvier 1987 et le 30 juin 1988.  Pour la cohorte à naître, qui était "in utero" pendant la période d'irradiation après les retombées, cette période correspond  à  la tranche d'âge 0 - 1.   En comparaison à un  "groupe non irradié"  dans la  période 1975 à 1986, le risque relatif (RR) du groupe du pays de Galles irradié était de 4,4 (p=0,004), de 3,7 (p=0,001) pour le groupe d’Ecosse et, pour les deux pays ensemble, le RR était de 3,87 (p=0,0001). Un deuxième groupe non irradié, âgé de 0-1 en 1989-91 ne montrait aucune augmentation significative du niveau de risque,  bien qu'à partir de 1991, il y avait une légère augmentation du taux.  Ce résultat concorde avec les comptes rendus des effets de la leucémie  infantile en Grèce,  en Allemagne et aux Etats Unis après Tchernobyl.   Les données ne permettent pas de faire une distinction nette entre les effets avant la conception et les effets  "in utero"  mais on constate une augmentation des poids à la naissance extrêmement bas au Pays de Galles après Tchernobyl qui peut laisser supposer un composant génétique pour les  deux effets. L'existence de données de bonne qualité sur l'irradiation et la leucémie permet de calculer une erreur de l’ordre de 100 ou plus dans les facteurs de risques actuellement admis pour la leucémie provoquée  par l'irradiation.  L’éventualité d'erreurs de cet ordre de grandeur dans les estimations de risque des effets de rayonnement  ionisant qui sont actuellement utilisées suggère qu’une approche plus prudente devrait être adoptée par rapport aux décisions stratégiques  concernant les options pour l’énergie nucléaire.