Comité Bandajevsky

Association

« Enfants de Tchernobyl Bélarus »

 

 

  

Annexe 10 

 

 

 

Communiqué de presse
 
du groupe des Verts/ Alliance Libre Européenne,
 
janvier 2003

 

 

 

  

 

Avec le soutien de :

 

-          L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) France

-          Les Amis de la Terre.

-          La Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité (CRIIRAD)

-          La Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH)

-          Le Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire (GSIEN)

-          Le Réseau Sortir du Nucléaire

 

 


 

 

 

Communiqué de Presse

Groupe des Verts/Alliance Libre Européenne

 

Bruxelles, le 31 janvier 2003

 

L'ECRR, commission d'experts indépendants a présenté à la presse ce jeudi 30 janvier au Parlement Européen à Bruxelles le résultat de ses travaux.

Pour lui, les normes de protection contre la radioactivité doivent être sérieusement renforcées.

 

L'ECRR (European Committee on radiation risks) est un comité de spécialistes des effets des radiations sur les êtres vivants, créé en 1998 sur base d'un constat commun : les modèles de risques des rayonnements ionisants, à la base des recommandations officielles à ce jour, ne permettent pas d'expliquer les nombreux dommages à la santé dans les populations exposées à une contamination interne par des éléments radioactifs.

 

L'ECRR a présenté à la presse, ce 30 janvier à Bruxelles, les résultats de ses travaux ainsi que ses recommandations aux politiques pour améliorer la protection des populations contre les radiations. Les conclusions de l’ECRR sont basées non seulement sur les données scientifiques les plus récentes concernant l'impact des rayonnements sur les cellules vivantes mais aussi sur de nombreuses études épidémiologiques concernant des populations qui ont subi une contamination à faible dose. Citons notamment parmi ces populations celles qui ont été exposées aux retombées des essais de bombe A, les riverains des sites nucléaires, les travailleurs du nucléaire, les populations vivant sur des sites à haut niveau de radioactivité naturelle et les victimes d'accidents nucléaires. L'ECRR s'est penché plus particulièrement sur deux types d'études récentes qui montrent de manière non équivoque les dommages dus à une irradiation interne de faible dose : les leucémies infantiles consécutives à Tchernobyl et l'augmentation observée des mutations de l'ADN après cette même catastrophe.

 

Selon l'ECRR, le nombre de décès par cancer dus au nucléaire (depuis 1945) serait de l'ordre de 60 millions dans le monde, les chiffres officiels (basés sur les évaluations de la Commission Internationale de protection radiologique) étant de l'ordre de 1 million, soit 60 fois moins.

 

En conséquence de leurs travaux, les experts de l'ECRR proposent que la dose maximale de rayonnement reçue par toute personne du public soit fixée à 0,1 mSv (contre 1mSv aujourd'hui). Ils estiment que l'énergie nucléaire est un moyen très coûteux de production d'électricité dès lors qu'on prend en compte tous les dommages liés à la santé humaine.

 

Le rapport ECRR 2003 a été réalisé par le Dr Chris Busby, le Dr Rosalie Bertell, le Prof Inge Schmitz-Feuerbake, le Prof. Alexey Yablokov et le Dr Molly Scott Cato, en collaboration avec 46 scientifiques de tous pays.

 

Selon Paul Lannoye, député européen vert et ancien rapporteur du parlement sur la directive relative à la protection contre les rayonnements ionisants, le rapport de l'ECRR est une contribution historique à l'évolution de la radioprotection. Le rapport interpelle tous les politiques en charge de la protection de la santé et remet en cause les idées reçues véhiculées par les partisans de l'énergie nucléaire.

 

Une traduction française du document est en chantier de manière à le rendre accessible à tous les pays francophones avant la fin de l'année 2003.

 

 

N.B . du Comité Bandajevsky : cette étude  s’appuie, entre autres, sur les travaux des Bandajevsky sur les faibles doses de Césium 137 et vient renforcer l’idée que les normes actuelles sont insuffisantes ou à réexaminer.