LETTRE DU COMITE AU CODHOS


 

 

 

Maryvonne David-Jougneau

Grenoble, le 17/12/2002

1 Chemin Guilbaud

38.100 GRENOBLE

04 76 63 88 38

e-mail : mar.davidjougneau@free.fr

COMITE  BANDAJEVSKY

 

 

à Monsieur le Professeur François Jacob

Secrétaire du CODHOS

Académie des sciences

23 quai de Conti

75006 PARIS

 

 

            Je vous écris au nom du Comité Bandajevsky qui s’est constitué, il y a quelques mois, en réunissant différentes composantes du soutien. (Doc.1)

           

Vous savez, je crois, que depuis juin 2002 les conditions psychologiques nouvelles de la détention de Youri Bandajevsky ont ébranlé sa santé physique déjà fragile mais aussi l’équilibre psychique de ce scientifique pur, mal armé pour une épreuve aussi difficile d’iniquité. (Doc. 2, 3)

           

Nous pensons que les autorités biélorusses ne le libèreront que sous la pression de l’opinion occidentale, comme l’ont été, par le passé, les Pliouchtch et autres dissidents des pays de l’Est. Malheureusement pour Youri Bandajevsky, les médias qui auraient fait de cette affaire leur Une dans les années 70 et 80, restent bien muets comme s’ils étaient devenus aveugles aux valeurs en jeu dans cette affaire et au scandale d’un scientifique enfermé parce que ses recherches et découvertes gênent...

           

            Il nous semble, dans ce contexte, qu’une prise de position publique du CODHOS, pour un soutien franc et sans équivoque au professeur Bandajevsky, à la fois comme homme dont la probité n’a pas à être mise en doute et comme scientifique dont les recherches sont utiles à l’humanité, déverrouillerait les hésitations de quelque ordre qu’elles soient.

           

            Amnesty fait venir Galina Bandajevskaia dans le cadre d’une réunion européenne. À cette occasion, une conférence de presse est prévue le 23 Janvier 2003. Si nous pouvions alors lire et distribuer à tous les journalistes présents, pour être publié, un texte de votre Comité en faveur de Bandajevsky, cela ferait beaucoup progresser la voie de sa libération puisque nous savons que ce régime, pour totalitaire qu’il soit, n’est pas complètement sourd aux sirènes d’une reconnaissance européenne qui en fait une de ses conditions (Doc. 4 et 5).

           

Espérant que vous partagerez notre analyse et me tenant à votre disposition pour plus ample information, je vous prie d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments.

 

Pour le Comité Bandajevsky

           

Maryvonne David-Jougneau